Colloque Historique franco-algérien, à Nîmes, les 10 et 11 mars 2012 (18/1/2012)

LA FEDERATION DE FRANCE DU FLN, 1954 – 1962 :
(extrait de la plaquette que vous pouvez consulter en cliquant sur le lien)
Colloque Nimes mars12

organisé par un collectif d’associations : Amicale des Alégriens du Gard, ALR, ARAC, Coup de Soleil, France-El Djazaïr, France Palestine Solidarité, Institut d’Histoire Sociale, CGT-Gard, Mouvement de la Paix Nîmes, Solidaires 30

« Pourquoi un colloque sur la Fédération de France du FLN (1954/1962) ?
La présence et l’action en France, pendant la « Guerre d’Algérie », de l’organisation clandestine du FLN algérien, sont mal connues du grand public.
Il nous a paru opportun de faire le point de la recherche historique, sur cette situation originale qui comporte encore de nombreuses zones d’ombre.
L’objet de ce colloque est de confronter les analyses d’historiens de haut niveau, français et algériens qui, dans leur diversité, loin de toute pression de lobbies partisans, nous livreront les résultats de leurs recherches.
Ces travaux se feront dans le respect de la pluralité des points de vue, sans aucun à priori. Le but est de contribuer à une meilleure connaissance d’un passé à la fois si proche et déjà si lointain.
Par ce colloque, nous voulons contribuer à éclairer, sur des faits essentiels, un moment de l’histoire des peuples français et algérien et favoriser ainsi les relations amicales entre l’Algérie et la France. »

 

Communiqué dénonçant les tentatives de réhabilitation des criminels de la guerre d’Algérie (7/12/2011)

Les membres du bureau de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis, réunis à Marseille le 29 novembre 2011, dénoncent, avec la plus grande fermeté la multiplication des tentatives de réhabilitation de criminels de la guerre d’Algérie.

Ainsi en est-il au plan national avec des initiatives prises au plus haut au niveau politique :

Remise de la légion d’honneur à Jean François Collin, soldat déserteur et nervi de l’OAS aujourd’hui président de l’ADIMAD, qui s’empressa de dédier sa décoration « à tous les combattants de l’OAS tombés les armes à la main ou fusillés par le plus grand traître de l’histoire de France », comprendre le général De Gaulle ;

Décision prise par le Ministre de la Défense Longuet du transfert aux Invalides des cendres du général Bigeard, ce tortionnaire en chef lors des guerres coloniales ;

Elévation à la dignité de grand croix dans l’ordre de la légion d’honneur d’Hélie Denoix de Saint Marc, putschiste d’avril 1961, récemment décoré par le président de la République Nicolas Sarkosy en personne !

Ainsi en est-il au plan local, comme à Darney dans les Vosges avec les hommages rendus au chef OAS Antoine Argoud, ou récemment à Beziers où le maire UMP, en contradiction avec un arrêt du Conseil d’Etat, refuse de faire enlever du cimetière municipal une stèle érigée à la gloire de quatre tueurs de l’OAS.

 

Prises par ou avec le soutien des plus hautes autorités françaises, ces initiatives s’inscrivent dans une campagne de justification du passé colonial, risette préélectorale adressée aux tenants de la droite extrême, qui ne peut que compromettre tout effort de réconciliation durable entre la France et l’Algérie.

 

Il est regrettable que chaque fois que les relations franco-algériennes évoluent favorablement, et c’était le cas après les déplacements effectués en mai dernier à Alger par messieurs Raffarin et Juppé, des initiatives de cette nature soient prises qui alimentent la méfiance des autorités algériennes sur les intentions et la volonté réelle du gouvernement français et qui déclenchent des polémiques qui nuisent au rapprochement de nos deux peuples.

Les membres de l’ANPNPA demandent que 2012, cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie, soit au contraire l’occasion d’actes symboliques et d’initiatives politiques fortes allant dans le sens d’un tel rapprochement et d’une réconciliation active de nos pays.

Une importante décision du Conseil d’Etat ! ( publié le 21 novembre 2011)

Une stèle dédiée à l’OAS n’a pas sa place dans un cimetière

Le Conseil d’Etat confirme l’annulation de l’arrêté du maire de Marignane accordant à l’Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française (ADIMAD), l’autorisation d’occuper un emplacement dans le cimetière pour y ériger une stèle, laquelle ne constituait pas un simple monument commémoratif à la mémoire de personnes défuntes mais manifestait une prise de position politique et procèdait à l’apologie de faits criminels. En effet, en délivrant cette autorisation, le maire a autorisé l’occupation du domaine public communal pour un usage qui, d’une part, n’était pas compatible avec la destination normale d’un cimetière et, d’autre part, était de nature à entraîner des troubles à l’ordre public. C’est à bon droit qu’il a été fait injonction au maire de procéder à l’enlèvement de la stèle.

pour lire l’arrêt et ses motifs

Bigeard aux Invalides, la honte ! (21 novembre 2011)

Téléchargez le communiqué de presse

Il y a-t-il donc trop de place aux Invalides, pour que les cendres du général Bigeard y soient transférées ? Glorifier ainsi Bigeard, sinistre tortionnaire en chef lors des guerres coloniales, est une insulte à l‘histoire ; d’abord aux peuples qui se libérèrent, ensuite à ceux à coté de qui il « reposera ».

L’ANPNPA tient à rappeler ci-dessous ce qu’elle disait de Bigeard, lors d’une autre opération politique menée l’an dernier par la mairie d’Aix en Provence.

« L’Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis s’insurge contre la décision prise par la mairie d’Aix en Provence de baptiser un rond point de la ville du nom du général Bigeard. Aux yeux de tous les démocrates,  Bigeard restera l’apôtre et le praticien de la torture systématisée et de l’assassinat dans les caves obscures de la villa Sésini à Alger, le sinistre inventeur des « crevettes bigeard » lâchées d’hélicoptère et dont les cadavres échouaient sur les plages de l’Algérois, le tortionnaire qui jamais ne reconnu ni ne regretta ses crimes, de la ‘disparition’ de Maurice Audin à la pendaison de Larbi Ben M’Hidi et au meurtre de milliers d’autres algériens luttant pour l’indépendance de leur pays.

L’ANPNPA tient à féliciter les organisations aixoises qui prennent l’initiative de débaptiser le dit rond point. Il s’agit d’une initiative qui rend sa dignité à la ville d’Aix en Provence et à laquelle l’ANPNPA s’associe pleinement. Pour nous tous, le rond point ne portera désormais plus le nom du bourreau, Bigeard, mais celui de l’une de ses victimes, Maurice Audin. »

Notre ami Henri Pouillot a publié sur son site, et sur le blog de Médiapart, sa critique du transfert des cendres de Bigeard aux invalides (http://www.henri-pouillot.fr/spip.php?article253 et http://blogs.mediapart.fr/blog/henri-pouillot/181111/la-torture-les-crevettes-bigeard-un-modele-francais ) et un courrier adressé àGérard LONGUET, ministre de la Défense, à l’origine du transfert (http://www.henri-pouillot.fr/spip.php?article254 et http://blogs.mediapart.fr/blog/henri-pouillot/201111/lettre-gerard-longuet-ministre-de-la-defense-honneurs-repetition-qui)

17 octobre 1961 : un combat contre l’oubli. (8 novembre 2011)

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

Deux sites incontournables, très documentés :

le site raspouteam : un web-documentaire remarquable, à voir absolument !

le collectif 17 octobre 1961 , dont l’ANPNPA est membre.

Communiqué au sujet de la stèle du Père Lachaise (30 octobre 2011)

Les membres de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis (http://www.anpnpa.org/) réunis en Assemblée Générale le 15 octobre 2011 saluent l’initiative prise par le conseil municipal et le Maire de Paris à l’instigation de l’ANPROMEVO et avec l’appui de nombreuses associations, d’ériger une plaque commémorative à la mémoire des victimes de l’OAS en France et en Algérie.

La folie meurtrière de l’OAS, outre que d’avoir terriblement assombri la fin de la guerre de libération du peuple algérien, a rendu infranchissable le fossé de méfiance qui s’était creusé entre les communautés vivant alors en Algérie. Les membres de l’ANPNPA considèrent ainsi que l’OAS est la première responsable de l’exode de la grande majorité des pieds noirs, persuadés de l’impossibilité d’une cohabitation sereine dans l’Algérie nouvelle.

Les membres de l’ANPNPA n’en sont que plus indignés du recyclage des anciens nervis de l’OAS dans l’extrême droite française , et plus encore des hommages qui sont parfois rendus à ceux d’entre eux qui furent condamnés à mort et exécutés en raison de la gravité de leurs forfaits.

Communiqué sur le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (30 octobre 2011)

Les membres de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis (http://www.anpnpa.org/) réunis en Assemblée Générale le 15 octobre ont manifesté leur intention de participer aux cérémonies qui marqueront le cinquantième anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie.

Malgré le poids des violences et injustices du système colonial imposé au peuple algérien, les affrontements de la guerre de libération et la douleur des pieds noirs qui ont du dans la tourmente quitter leur terre natale, les relations entre la France et l’Algérie se sont maintenues pendant ce demi siècle, en dépit des heurts et des déconvenues. Le cinquantenaire de l’indépendance pourrait être marqué par l‘annonce d’une volonté nouvelle des deux états mettre en place dans tous les domaines un partenariat global et exemplaire.

Si la réconciliation des peuples est plus avancée qu’on ne le dit parfois – comme en a témoigné il y a déjà 8 ans le succès de l’année de l’Algérie en France – Les membres de l’ANPNPA estiment indispensable qu’une étape supplémentaire soit franchie en 2012 à l’occasion de la commémoration de l’indépendance.

L’ANPNPA célébrera ce cinquantième anniversaire en interaction étroite avec toutes les organisations antiracistes et anticoloniales qui le souhaitent. Dans notre esprit, plus que de simplement fêter la fin de la guerre, il s’agira de revenir sur l’histoire de la colonisation et de la libération de l’Algérie, d’analyser son impact sur la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui, et d’œuvrer au renforcement de l’amitié entre les citoyens des deux pays, qu’ils résident France ou en Algérie.

Compte-rendu de l’AG du 15 octobre 2011 (30 octobre 2011)

L’assemblée générale 2011 s’est déroulée au centre culturel Louis Aragon de Septèmes les Vallons dans les Bouches du Rhône. La séance est ouverte à 9h30 par le président de l’association, Jacques Pradel, qui accueille les délégués (plus de 50, venus d’un peu partout en France), les représentants d’organisations amies (ARAC, Patrick Deloubiers, président départemental ; FNACA, Raoul Cappi, vice-président national ; 4ACG, Jacques Inrep, Rémi Serres et Georges Treilhou; Ligue des Droits de l’Homme, François Nadiras ; Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui, Monique Chatain) à qui il est demandé d’intervenir librement au cours de nos débats, Tramor Quemeneur chercheur en histoire qui a accepté d’animer un débat, plusieurs écrivains qui pourront exposer leurs œuvres (Djoudi Attoumi, ancien officier de l’ALN, Jacques Inrep, Nicole Jean, Albert Nallet). Il apporte le salut d’autres organisations amies et des adhérents ou membres du bureau qui n’ont pu se déplacer, puis présente les grandes lignes du déroulé de la journée (en annexe). Il remercie le Maire de Septèmes les Vallons et Patrick Magro, premier adjoint et membre de l’ANPNPA, qui nous ont gracieusement laissé la libre disposition du centre Louis Aragon.Continue reading

De Marignane à Nice … (publié le 5/5)

Communiqué commun de l’ANPNPA, l’ANPROMEVO et l’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons

De Marignane à Nice : les chemins du déshonneur de la République

Communiqué commun (3 mai 11)

Post scriptum: L’ANPNPA avait été contactée par la journaliste qui a préparé l’émission dimanche+ sur Canal+ du 17 avril dernier. Dans la version diffusée, aucun mot de la longue interview filmée, plus de deux heures devant le fort St-Jean à Marseille, du président de l’’ANPNPA et de Michelle Ballanger, et au cours de laquelle ils ont dénoncé ces hommages aux tueurs de l’OAS et les complicités politiques dont ils jouissent .

L’interview accordé par notre ami Henri Pouillot a subit le même sort.  Voir sur son site: http://blogs.mediapart.fr/blog/henri-pouillot/250411/henri-guaino-sur-canal-face-loas-la-nostalgie-de-lalgerie-francaise-