un bel interview dans « l’indépendant » daté du 1er novembre 2012 ! Merci Jacky !
un bel interview dans « l’indépendant » daté du 1er novembre 2012 ! Merci Jacky !
Réunie en assemblée générale les 6 et 7 octobre, l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis s’insurge contre la décision prise par Jean Yves Le Drian, ministre socialiste de la défense, d »inaugurer à Frégus une stèle à la mémoire du général Bigeard. Aux yeux de tous les démocrates, Bigeard restera l’apôtre et le praticien de la torture systématisée et de l’assassinat dans les caves obscures de la villa Sésini à Alger, le sinistre inventeur des « crevettes bigeard » lâchées d’hélicoptère les pieds scellés dans un bloc de ciment et dont les cadavres échouaient sur les plages de l’Algérois, le tortionnaire qui jamais ne reconnu ni ne regretta ses crimes, de la ‘disparition’ de Maurice Audin à la pendaison de Larbi Ben M’Hidi et au meurtre de milliers d’autres algériens luttant pour l’indépendance de leur pays.
Le précédent gouvernement avait été contraint de retirer le projet du ministre de la défense de l’époque, Gérard Longuet, d’un transfert des cendres du général Bigeard aux Invalides. Que ce projet, celui d’un homme marqué à l’extrême droite, soit réactivé sous une forme nouvelle par l’actuel gouvernement socialiste est inacceptable. Honorer ainsi Bigeard, sinistre tortionnaire en chef lors des guerres coloniales, serait une insulte à l‘histoire ; à l’honneur de notre pays, aux peuples et aux pays qui se sont libérés.
Plutôt qu’insulte et provocation, notre pays se doit aujourd’hui d’adresser à l’Algérie un message de paix, de réconciliation et d’amitié. L’ANPNPA demande au gouvernement de renoncer à ce projet de stèle à la gloire de Bigeard.
Les membres de l’Association des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis, réunis en assemblée générale la 6 octobre 2012 à Toulouse, insistent pour que soit mise en œuvre une politique nouvelle, permettant la réconciliation de la France et l’Algérie, le renforcement de l’amitié des peuples des deux rives de la Méditerranée et la construction d’un avenir qui leur soit commun.
Les cinquante années de relations entre l’Algérie indépendante et la France n’ont jamais été bonnes, marquées par un jeu stérilisant de surenchères politiques réciproques. Nous demandons au Président socialiste de la République, et à son gouvernement, de s’engager dans une voie nouvelle qui rompe avec cette pratique, en prenant des initiatives politiques positives et fortes vers l’Algérie. Premier pas dans cette ouverture, la France doit dès aujourd’hui reconnaître le fait colonial et les crimes qui l’ont accompagné durant 130 ans.
« GUERRE D’ALGERIE, GUERRE D’INDEPENDANCE, Paroles d’humanité »
ne manquez pas ce bel ouvrage (éditions L’Harmattan), ainsi défini par les Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre :
Pour la première fois une rencontre exceptionnelle des mémoires : Appelés, Moudjahidins, Pieds-noirs, Harkis, enfants de Harkis témoignent…
à commander sur leur site ou bien directement chez l’éditeur
Après l’ignominie des crevettes Bigeard à Alger, la menace d’une pollution Bigeard aux invalides, une souillure Bigeard à Aix-les-Bains ?
COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Bruxelles, le 19 juin 2012
Bigeard : « la torture en Algérie était un mal nécessaire »
Le Dauphiné Libéré nous apprend dans son édition du 15.06.2012 que le maire UMP d’Aix-les-Bains Dominique Dord inaugure, le 23 juin, un square portant le nom du général Bigeard.
Attribuer le nom de Bigeard à un square n’est pas un évènement anodin en cette 50ème année de l’indépendance de l’Algérie. Alors que ce cinquantenaire doit être le moment opportun pour rapprocher les peuples Français et Algérien, de cicatriser les blessures de cette période, la municipalité d’Aix-les-Bains ravive la douleur des victimes de Bigeard et la colère de celles et ceux qui en France se sont opposés à ses méthodes.
Rappelons pour mémoire que Bigeard a été l’un des protagonistes de la bataille d’Alger en 1957. Il se livra à la torture, une pratique qu’il qualifia en juillet 2000 de «mal nécessaire». Le recours fréquent à la torture – supplice de la baignoire et utilisation de la gégène (décharges électriques) – avait été dénoncé en France par les intellectuels puis par quelques rares militaires, comme le général Jacques Pâris de la Bollardière, Compagnon de la Libération. Mais contrairement à Massu, qui a regretté l’usage de la torture, Bigeard n’avait émis aucun remord. « Je ne regrette rien ! » avait-il déclaré en 2007 à un quotidien Suisse.
Dans ces conditions, attribuer le nom de Bigeard à un square et diffuser l’information 2 jours avant les élections législatives, auxquelles Monsieur Dord était candidat, sonne comme un signal aux tenants de l’Algérie française et de l’extrême droite. Cela constitue une provocation à l’endroit des défenseurs des droits de l’homme et du principe des peuples à disposer d’eux-mêmes. Aix-les-Bains mérite mieux que cela, ville de Savoie, région qui fut un haut lieu de résistance et de défense des valeurs de la République. Monsieur Dord se serait distingué en honorant une femme ou un homme de Paix. Je déplore qu’il ait préféré un tortionnaire.
Malika Benarab-Attou
Eurodéputée Les Verts/ALE
Voici le texte intégral de l’intervention de Jacques Pradel, qui a représenté notre association aux rencontres du Senat le 9 mai 2012.
le lien vers la vidéo sur le site du sénat : vidéo Jacques Pradel
Intervention Sénat (en texte)
en espérant des suites concrètes !
L’ ANPNPA a été invitée, en la personne de notre Président Jacques Pradel, à intervenir lors de ces rencontres organisées au Sénat par la Délégation Sénatoriale à l’outre-mer et le Comité pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage.
Pour tous ceux qui ne pourront pas s’y rendre, rendez vous en direct sur le site internet du Sénat ou en différé accessible en VOD.
tous les détails et les intervenants ici : Mémoires croisées sénat mai 2012
Anne Châtel-Demenge, notre amie de l’association « Coup de Soleil », vient de publier un livre que nous vous recommandons ! à partir du 8 mars dans toutes les librairies.
Le livre :
« Voyager, c’est partir à reculons sans savoir où on va ». Ce sentiment d’errance, la petite fille de quatre ans ballottée sur les flots méditerranéens ne cessera de l’éprouver. Pour atteindre enfin le port, il lui faudra remonter longtemps dans l’histoire d’une « grande famille » que d’énigmatiques portraits d’ancêtres lui laissent entrevoir. Du consul Deval, qui reçut en 1827 le fameux « coup d’éventail » censé avoir déclenché la conquête de l’Algérie, à un grand banquier irlando-américain ou encore un peintre officiel de la Marine, sa quête entamera les certitudes de racines idéalisées. Affranchie du poids d’un roman familial emblématique de la colonisation, elle nouera des amitiés algériennes, actualisées par la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance.
L’auteur :
Anne Châtel-Demenge est née en 1943 à Constantine. De formation juridique, elle a exercé des fonctions de direction des ressources humaines avant de poursuivre une carrière de journaliste indépendante, essentiellement auprès du quotidien économique les Echos et (sous le pseudonyme d’Elisabeth Deval) de l’édition Rhône-Alpes du Monde. Elle vit et travaille à Grenoble.
Comment j’ai tué le consul, éditions de l’Aube, collection Regards d’ici, mars 2012, 227 p., 24 euros. Dans toutes les librairies à partir du 8 mars.