Non à une stèle à la gloire de Bigeard ! (publié le 26/10/2012)

Réunie en assemblée générale les 6 et 7 octobre, l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs Amis s’insurge contre la décision prise par Jean Yves Le Drian, ministre socialiste de la défense, d »inaugurer  à Frégus une stèle à la mémoire du général Bigeard. Aux yeux de tous les démocrates,  Bigeard restera l’apôtre et le praticien de la torture systématisée et de l’assassinat dans les caves obscures de la villa Sésini à Alger, le sinistre inventeur des « crevettes bigeard » lâchées d’hélicoptère les pieds scellés dans un bloc de ciment et dont les cadavres échouaient sur les plages de l’Algérois, le tortionnaire qui jamais ne reconnu ni ne regretta ses crimes, de la ‘disparition’ de Maurice Audin à la pendaison de Larbi Ben M’Hidi et au meurtre de milliers d’autres algériens luttant pour l’indépendance de leur pays.

 Le précédent gouvernement avait été contraint de retirer le projet du ministre de la défense de l’époque, Gérard Longuet, d’un transfert des cendres du général Bigeard aux Invalides. Que ce projet, celui d’un homme marqué à l’extrême droite, soit réactivé sous une forme nouvelle par l’actuel gouvernement socialiste est inacceptable. Honorer ainsi Bigeard, sinistre tortionnaire en chef lors des guerres coloniales, serait une insulte à l‘histoire ; à l’honneur de notre pays, aux peuples et aux pays qui se sont libérés.

Plutôt qu’insulte et provocation, notre pays se doit aujourd’hui d’adresser à l’Algérie un message de paix, de réconciliation et d’amitié. L’ANPNPA demande au gouvernement de renoncer à ce projet de stèle à la gloire de Bigeard.

 

PERPIGNAN, janvier 2012 : POUR UNE HISTOIRE FRANCO-ALGÉRIENNE NON FALSIFIÉE (18/1/2012)

Une quinzaine d’organisations progressistes des Pyrénées Orientales se sont regroupées d’une part pour protester contre les tentatives des nostalgiques de l’Algérie française de réhabiliter l’idée coloniale, et d’autre part pour œuvrer à l’écriture d’une histoire franco-algérienne qui ne soit pas falsifiée.
Ce collectif, «Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée», est constitué des organisations suivantes (liste provisoire): ANPNPA, ASTI, ATTAC, CGT, Coup de soleil, EELV, FSU, Ligues des Droits de l’Homme, Femmes solidaires, Mouvement de la paix, MRAP, NPA, PCF, PG, Survie.

Déclaration du collectif

En cette année anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie et de la défaite du colonialisme français, le  Collectif a décidé une journée d’initiatives, le lundi 23 janvier. Ces initiatives prennent tout leur sens, en particulier à Perpignan où la mairie a accepté et favorisé en 2003 l’érection dans le cimetière nord d’une stèle dédiée à l’OAS, puis en 2007 l’édification derrière le couvent Saine Claire du «mur des disparus» qui ignore bien des personnes, françaises et algériennes, disparues en Algérie entre 1954 et 1963. Aujourd’hui, dans ce même couvent Sainte Claire, elle s’apprête à inaugurer le 28 janvier prochain un «Centre national de documentation des Français d’Algérie» dont la conception et la gestion ont été confiées au «Cercle algérianiste», une association de nostalgiques de l’Algérie française qui n’a aucune légitimité pour représenter l’ensemble des Français d’Algérie. Une inauguration à laquelle Marine Le Pen, porte-parole de l’extrême-droite xénophobe et raciste, envisage de participer. (…)

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Une importante décision du Conseil d’Etat ! ( publié le 21 novembre 2011)

Une stèle dédiée à l’OAS n’a pas sa place dans un cimetière

Le Conseil d’Etat confirme l’annulation de l’arrêté du maire de Marignane accordant à l’Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française (ADIMAD), l’autorisation d’occuper un emplacement dans le cimetière pour y ériger une stèle, laquelle ne constituait pas un simple monument commémoratif à la mémoire de personnes défuntes mais manifestait une prise de position politique et procèdait à l’apologie de faits criminels. En effet, en délivrant cette autorisation, le maire a autorisé l’occupation du domaine public communal pour un usage qui, d’une part, n’était pas compatible avec la destination normale d’un cimetière et, d’autre part, était de nature à entraîner des troubles à l’ordre public. C’est à bon droit qu’il a été fait injonction au maire de procéder à l’enlèvement de la stèle.

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Communiqué au sujet de la stèle du Père Lachaise (30 octobre 2011)

Les membres de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis (http://www.anpnpa.org/) réunis en Assemblée Générale le 15 octobre 2011 saluent l’initiative prise par le conseil municipal et le Maire de Paris à l’instigation de l’ANPROMEVO et avec l’appui de nombreuses associations, d’ériger une plaque commémorative à la mémoire des victimes de l’OAS en France et en Algérie.

La folie meurtrière de l’OAS, outre que d’avoir terriblement assombri la fin de la guerre de libération du peuple algérien, a rendu infranchissable le fossé de méfiance qui s’était creusé entre les communautés vivant alors en Algérie. Les membres de l’ANPNPA considèrent ainsi que l’OAS est la première responsable de l’exode de la grande majorité des pieds noirs, persuadés de l’impossibilité d’une cohabitation sereine dans l’Algérie nouvelle.

Les membres de l’ANPNPA n’en sont que plus indignés du recyclage des anciens nervis de l’OAS dans l’extrême droite française , et plus encore des hommages qui sont parfois rendus à ceux d’entre eux qui furent condamnés à mort et exécutés en raison de la gravité de leurs forfaits.