Par la Rédaction
Les relations algéro-italiennes connaissent une phase ascendante, portées par une coopération énergétique stratégique et une coordination sécuritaire qui, selon des médias algériens, a permis de « tarir » presque totalement les flux de migrants irréguliers en direction de la péninsule italienne.
L ’ambassadeur d’Algérie en Italie, Mohamed Khalifi, a affirmé récemment que les départs depuis les côtes algériennes vers l’Italie sont aujourd’hui « proches de zéro », fruit d’un partenariat bilatéral étroit et de mesures strictes de surveillance des frontières.
Ce discours, qui reflète indéniablement le succès d’une coopération ciblée entre Alger et Rome, soulève toutefois une interrogation majeure : pourquoi, dans le même temps, les départs vers l’Espagne connaissent-ils une recrudescence spectaculaire ?
La côte ouest, nouveau théâtre des traversées
Alors que l’axe Est–Méditerranée semble verrouillé par la coopération sécuritaire algéro-italienne, c’est sur la façade ouest, face à l’Espagne, que s’exprime désormais la pression migratoire. Depuis le début de l’été, des centaines de jeunes Algériens ont pris la mer à bord d’embarcations de fortune, défiant les risques et les dispositifs de contrôle.
Mercredi dernier, huit adolescents ont même réussi à voler une embarcation à La Pérouse (Tamentefoust), avant de rejoindre les côtes espagnoles. Dans les 48 heures qui ont suivi, un autre groupe de mineurs a également pris la mer dans des conditions similaires. Ces traversées spectaculaires, qui alimentent un flot continu d’arrivées sur les plages d’Almería ou de Murcie, illustrent la vigueur persistante du phénomène de la harga en dépit des politiques répressives.
Source : Le Matin d’Algérie – 09/09/2025 https://lematindalgerie.com/harga-lalgerie-tarit-la-route-italienne-mais-la-jeunesse-prend-le-large-vers-lespagne/