PERPIGNAN, janvier 2012 : POUR UNE HISTOIRE FRANCO-ALGÉRIENNE NON FALSIFIÉE (18/1/2012)

Une quinzaine d’organisations progressistes des Pyrénées Orientales se sont regroupées d’une part pour protester contre les tentatives des nostalgiques de l’Algérie française de réhabiliter l’idée coloniale, et d’autre part pour œuvrer à l’écriture d’une histoire franco-algérienne qui ne soit pas falsifiée.
Ce collectif, «Pour une histoire franco-algérienne non falsifiée», est constitué des organisations suivantes (liste provisoire): ANPNPA, ASTI, ATTAC, CGT, Coup de soleil, EELV, FSU, Ligues des Droits de l’Homme, Femmes solidaires, Mouvement de la paix, MRAP, NPA, PCF, PG, Survie.

Déclaration du collectif

En cette année anniversaire de la fin de la Guerre d’Algérie et de la défaite du colonialisme français, le  Collectif a décidé une journée d’initiatives, le lundi 23 janvier. Ces initiatives prennent tout leur sens, en particulier à Perpignan où la mairie a accepté et favorisé en 2003 l’érection dans le cimetière nord d’une stèle dédiée à l’OAS, puis en 2007 l’édification derrière le couvent Saine Claire du «mur des disparus» qui ignore bien des personnes, françaises et algériennes, disparues en Algérie entre 1954 et 1963. Aujourd’hui, dans ce même couvent Sainte Claire, elle s’apprête à inaugurer le 28 janvier prochain un «Centre national de documentation des Français d’Algérie» dont la conception et la gestion ont été confiées au «Cercle algérianiste», une association de nostalgiques de l’Algérie française qui n’a aucune légitimité pour représenter l’ensemble des Français d’Algérie. Une inauguration à laquelle Marine Le Pen, porte-parole de l’extrême-droite xénophobe et raciste, envisage de participer. (…)

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La guerre d’Algérie, images et représentations : à Paris, du 24 janvier au 2 février 2012 (18/1/2012)

Un événement organisé par le Forum des Images, 2 rue du Cinéma au Forum des Halles, Paris 1er : avec le soutien de la Mairie de Paris .
Des films, des fictions, des documentaires, des archives, des conférences, des rencontres avec les cinéastes, une exposition de photographies, une concentration d’histoire à ne pas manquer !

tous les détails en suivant ce lien :
La guerre d’Algérie, images et représentations | Forum des Images

 

« Traverser sans la voir », de Christine Peyret, aux Editions du Roure (18/1/2012)

TRAVERSER SANS LA VOIR, un catalogue d’art engagé, préface de Benjamin Stora

« … L’enfance, la guerre, la Méditerranée : trois personnages qui s’entremêlent dans ce récit visuel des souvenirs perdus.
Ce petit livre, catalogue d’une exposition nomade, nous entraîne, au-delà des reproductions des toiles brodées, sur les chemins de la construction de l’oeuvre. Nous partageons avec l’auteur les recherches, les idées qui prennent forme, les rencontres qui font avancer, les doutes et aussi la force qui permet d’aller au bout de son projet.
La guerre coloniale dont il est question ici, n’est, hélas, qu’un modèle de guerre parmi d’autres, et son universalité a encore de beaux jours devant elle. Christine Peyret a voulu réunir, dans un dessein humaniste, tous les acteurs impliqués : les civils et les militaires, les adultes et les enfants, les vainqueurs et les vaincus, les vivants et les morts, et tendre la main au-dessus de l’abîme. »

exposition des toiles brodées et dédicace du catalogue au Maghreb des Livres, samedi 11 février de 19h30 à 20h30, Hôtel de Ville de Paris (merci à nos amis de Coup de Soleil)

17 octobre 1961 : un combat contre l’oubli. (8 novembre 2011)

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, Préfet de police de Paris. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

Deux sites incontournables, très documentés :

le site raspouteam : un web-documentaire remarquable, à voir absolument !

le collectif 17 octobre 1961 , dont l’ANPNPA est membre.

Communiqué sur le cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie (30 octobre 2011)

Les membres de l’Association Nationale des Pieds Noirs Progressistes et leurs amis (http://www.anpnpa.org/) réunis en Assemblée Générale le 15 octobre ont manifesté leur intention de participer aux cérémonies qui marqueront le cinquantième anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie.

Malgré le poids des violences et injustices du système colonial imposé au peuple algérien, les affrontements de la guerre de libération et la douleur des pieds noirs qui ont du dans la tourmente quitter leur terre natale, les relations entre la France et l’Algérie se sont maintenues pendant ce demi siècle, en dépit des heurts et des déconvenues. Le cinquantenaire de l’indépendance pourrait être marqué par l‘annonce d’une volonté nouvelle des deux états mettre en place dans tous les domaines un partenariat global et exemplaire.

Si la réconciliation des peuples est plus avancée qu’on ne le dit parfois – comme en a témoigné il y a déjà 8 ans le succès de l’année de l’Algérie en France – Les membres de l’ANPNPA estiment indispensable qu’une étape supplémentaire soit franchie en 2012 à l’occasion de la commémoration de l’indépendance.

L’ANPNPA célébrera ce cinquantième anniversaire en interaction étroite avec toutes les organisations antiracistes et anticoloniales qui le souhaitent. Dans notre esprit, plus que de simplement fêter la fin de la guerre, il s’agira de revenir sur l’histoire de la colonisation et de la libération de l’Algérie, d’analyser son impact sur la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui, et d’œuvrer au renforcement de l’amitié entre les citoyens des deux pays, qu’ils résident France ou en Algérie.