En partenariat avec Orient XXI, histoirecoloniale.net organise une table ronde pour décrypter la crise actuelle entre la France et l’Algérie. Entrée libre.
Au Centre international de culture populaire (CICP), 21ter, rue Voltaire 75011 Paris,se tiendra le samedi 14 juin de 15h à 17h une table ronde ayant pour thème : « Le passé de la colonisation française de l’Algérie et la brouille diplomatique actuelle entre les deux pays ».
Ouverte au public, elle aura lieu à l’issue de l’Assemblée générale de l’Association Histoire coloniale et postcoloniale, de 14h et 15h, ouverte quant à elle seulement aux donateurs et aux adhérents de cette association, ainsi qu’à des invités (demandes d’adhésions possibles sur place ; rapport moral et rapport financier y seront adoptés).
Organisée en partenariat avec Orient XXI, la table ronde sera animée par Sarra Grira (rédactrice en chef d’Orient XXI) et réunira : Aïssa Kadri (sociologue), Nedjib Sidi Moussa (historien), Jean-Pierre Sereni (journaliste à Orient XXI), Mouloud Boumghar (juriste et universitaire) et Alain Ruscio (historien).
Nous voulons libérer le passé pour libérer l’avenir
Nous sommes au rendez-vous de ce que nous avions prévu il y a trois mois, nous accélérons le pas, avec cet Acte 1 pour le projet du Musée, qu’est le Festival « DÉCOLONISONS ! »
Annie Ernaux, Didier Daeninckx, Gérard Mordillat, Pierre Bergougnioux, de nombreux artistes, des collectifs d’artistes et des réalisateurs nous ont rejoint et le programme est à la hauteur : une cinquantaine d’intervenantes et intervenants, des films, des court-métrages, des documentaires, des points de situation sur différents quartiers, des lectures de textes et de poésies palestiniennes, des Antilles ou du Maghreb, de nombreux échanges thématiques où la parole sera libre.
Collectif Histoire et Mémoire dans le respect des droits humains
Le 24 Mai 2025 à partir de 18h30 devant la statue de Bigeard, square du Lt Génin à Toul : rassemblement pour la PAIX entre les peuples et contre la torture.
Ce rassemblement sera reconduit tous les 24 du mois devant la statue de Bigeard jusqu’au retrait.
Toul, capitale de la torture ? C’est toujours non !
Contre tout hommage à la torture, crime contre l’humanité.
Pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Contre toutes les pratiques coloniales, matrices du racisme et du fascisme.
Les différentes interventions ont permis de montrer qu’il y avait eu une grande difficulté à entendre la parole de ceux qui ont refusé de faire la guerre au peuple algérien, dont beaucoup témoignaient des crimes commis par l’armée française (torture, destructions massives, exécutions extra-judiciaires « corvée de bois », …).
Marc Ollivier, Claude Verrel et Marcel Borg de l’ANPNPA
Imaginez un monde où chaque bijou, chaque motif, chaque geste porte un sens profond. Un monde où la beauté et la protection s’entrelacent, où les symboles racontent l’histoire d’un peuple qui traverse les âges. C’est cette immersion fascinante que propose l’exposition « Amazighes. Cycles, parures, motifs », au Mucem de Marseille, du 30 avril au 2 novembre 2025.
Une explosion de couleurs, de formes et de symboles — c’est ainsi que l’on pourrait résumer cette exposition unique en son genre. « Amazighes » n’est pas simplement une rétrospective ; c’est un voyage sensoriel et visuel au cœur de la culture amazighe, un peuple aux racines profondes, un peuple qui vit à travers ses symboles, ses objets, et surtout à travers ses gestes ancestraux.
L’exposition, fruit de la collaboration entre la Fondation Jardin Majorelle de Marrakech et le Mucem, présente près de 150 pièces exceptionnelles, allant des bijoux d’une beauté à couper le souffle aux céramiques délicates, en passant par des sculptures et des textiles aux motifs envoûtants. Ces objets, souvent porteurs de significations cachées, racontent l’histoire d’une identité forte, d’une culture qui, loin d’être figée, se nourrit et se réinvente au fil du temps.
Une fibule qui parle… et protège
Parmi les trésors exposés, une fibule Tabzimt, venue tout droit de la Grande Kabylie, attire immédiatement l’œil. D’un argent éclatant et décorée de corail, cette pièce unique, datant de la première moitié du XXe siècle, n’est pas seulement un bijou : elle incarne la protection, l’identité et le lien entre le passé et le présent. C’est là l’essence même de la culture amazighe : chaque objet n’est pas seulement décoratif, il est porteur de sens, un amulette spirituelle, une transmission de génération en génération.
« Chaque motif, chaque courbe, chaque matériau a une signification », explique Salima Naji, commissaire de l’exposition et anthropologue. « La parure, ici, n’est pas qu’une simple question d’esthétique. C’est un langage, un moyen de se protéger, de marquer son identité et de relier l’humain à l’univers. »
Le féminin sacré : un voyage au cœur de la culture amazighe
L’exposition se déploie autour d’une figure centrale : la femme amazighe, incarnation de la fertilité, de la sagesse et de la protection. Les gestes des femmes amazighes — vannerie, henné, tatouage, tissage — sont non seulement des savoir-faire ancestraux, mais aussi des rituels qui sculptent le temps et l’espace. À travers ces gestes, les femmes transmettent un savoir profond, presque magique, qui réunit l’art, la nature et la spiritualité.
Les hommes, quant à eux, sont les artisans des objets qui, bien que utilitaires, sont également chargés de symbolisme. L’orfèvrerie amazighe, avec ses lignes épurées et ses motifs sacrés, fait le lien entre le quotidien et le sacré.
Un succès retentissant
L’exposition a d’ores et déjà conquis le public marseillais. Dès son ouverture, la file d’attente pour accéder à ce voyage fascinant dans l’histoire amazighe a impressionné : un flot continu de visiteurs, impatients de découvrir ce que cache cette culture millénaire. Ce dimanche, le Mucem était noir de monde. Les visiteurs se pressaient pour observer de près les objets et œuvres, chacun voulant s’imprégner de la magie de ce monde ancestral.
Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir l’exposition, il est grand temps de le faire. L’occasion de s’immerger dans une culture riche, complexe et profondément humaine. Amazighes vous invite à une rencontre inédite avec un peuple, une culture et un patrimoine qui, loin de se perdre dans le temps, continue de vivre, de vibrer et de s’exprimer.
Djamal Guettala
Commissariat :
Salima Naji, architecte DPLG et docteure en anthropologie
Alexis Sornin, directeur des musées Yves Saint Laurent Marrakech et Pierre Bergé des arts berbères
D’après une idée originale de la Fondation Jardin Majorelle, en coproduction avec le Mucem
Image
Fibule Tabzimt, vers 1900-1950, Algérie, Grande Kabylie. Argent, corail.
Collection Mucem, Marseille. Don Jacqueline Terrer.
Il y a des films qui tombent à pic. Fanon, de Jean-Claude Barny, qui sortira en salle le 2 avril, est de ceux-là.
Dès l’ouverture, un coup de feu claque, nous arrachant au confort de nos sièges pour nous jeter au cœur du fracas colonial. Nous sommes en pleine guerre d’Algérie. Puis ces mots de Fanon s’imposent à l’écran : « Chaque génération doit, dans une relative opacité, affronter sa mission : la remplir ou la trahir. » Le ton est donné.
Il fallait ce film pour rappeler que Fanon n’est pas qu’un nom sur une page d’universitaire, mais un corps, une voix, un combat. En France, il reste un grand absent. On cite son nom, mais qui sait encore ce qu’il a dit, écrit, défendu ? Barny retrace l’itinéraire de ce Martiniquais devenu l’une des figures de la lutte algérienne, psychiatre et penseur dont l’œuvre est un cri contre toutes les oppressions.
En ces temps où l’on suspend un journaliste pour avoir rappelé les crimes coloniaux, que des documentaires sur l’Algérie disparaissent des écrans, Fanon pose une question dérangeante: que faisons-nous de notre histoire coloniale ?
Car nous vivons à l’ère de la post-vérité, où les faits historiques deviennent secondaires face aux récits que l’on fabrique, aux émotions que l’on manipule, aux vérités que l’on adapte. Barny nous ramène à l’essentiel : l’histoire, les luttes, la réalité brute de la colonisation et de ses séquelles.
Peau Noire, Masques Blancs : une boussole universelle
Peau Noire, Masques Blancs n’est jamais loin, ce texte de jeunesse, cette thèse refusée, qui demeure une boussole pour quiconque cherche à comprendre la mécanique implacable de la colonisation. Barny le filme, littéralement. À travers la figure d’un Fanon médecin, psychiatre à Blida, où les murs de l’hôpital bruissent de la violence coloniale, où soigner signifie résister. Là, dans ce lieu censé réparer les âmes, Fanon comprend que la psychiatrie coloniale est aussi une arme pour maintenir l’oppression.
Mais Fanon est avant tout un film d’introspection. Un homme qui doute, qui pense, qui écrit. Aux côtés de Josie, son épouse, et d’Olivier, leur fils né à Alger, il s’ancre dans une vie familiale, loin du mythe figé.
Des images qui marquent
Barny parsème son film d’allégories qui interrogent. Ce crabe, sur lequel Fanon tire enfant, est-ce la maladie tapie en lui, ou le mal colonial qui gangrène les corps et les âmes ? Cette mangrove suspendue au mur d’Alger, miroir de ses racines martiniquaises ou dédale intérieur où se perdent ses patients ? Et cette mer face à lui au moment ultime, serait-elle l’exil, le passage du milieu, l’histoire des opprimés ? Jean-Claude Barny nous pousse à regarder au-delà des images.
Un film pour aujourd’hui, un film pour demain
En cette année du centenaire de Frantz Fanon, le film de Jean-Claude Barny ne se contente pas d’un hommage. Il ravive une pensée toujours brûlante, qui éclaire nos sociétés et leurs rapports aux dominations passées et présentes.
Barny filme un Fanon vivant et insoumis car l’histoire ne s’efface pas et une société ne se construit pas sur l’oubli. Ce film est un rappel : chaque génération doit affronter sa mission. Mais la nôtre en est-elle digne ?
La montée en escalade des propos tenus par les politiques français contre l’Algérie a atteint son paroxysme et fait la une de l’actualité. Cela paraît d’autant plus surprenant que cette tendance à l’insulte, à la haine et à la désinformation est devenue banalité dans la grande partie des médias.
Pour avoir établi un lien entre certaines pratiques du nazisme – le massacre d’« Oradour sur Glane », en 1944, en France – et celles du colonialisme – « des centaines d’« Oradour » en Algérie » au XIXe siècle – le journaliste Jean-Michel Aphatie, est tombé sous le coup d’une instruction par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, l’Arcom.
Les massacres (1832, 1845,1852, 1871,1945, 1954, 1955 ) qu’a évoqués le journaliste sont, non seulement ignorés du grand public, mais surtout niés par les médias qui s’arrogent le droit à l’information/désinformation sur les réalités historiques relatives à l’histoire de France et qui se livrent, en ce qui concerne l’ Algérie, à une véritable propagande, qui n’a d’égale que celle qui a existé pendant la guerre qu’a livrée la France à ce pays entre 1954 et 1962.
Nous, soussigné.e.s, exigeons aucune poursuite contre Jean Michel Aphatie et contre tous les journalistes et les syndicalistes qui, comme lui, ont été injustement maltraités pour avoir respecté l’éthique de l’information. Nous dénonçons le parti pris des médias et ici de l’Arcom qui n’a émis aucune sanction à l’encontre des hommes politiques et des journalistes ayant proféré des propos haineux contre les Algériens ou des Palestiniens. Nous protestons avec vigueur contre des pratiques déshonorantes. Nous réclamons une information juste, équilibrée, respectueuse de l’histoire de France dans son intégralité et réclamons des institutions françaises une attitude égalitaire et envers tous les citoyens de ce pays.
Diane Gastellu (présidente LDH Villefranche de Rouergue-Decazeville)
Elichiry Marie-Laure (citoyenne)
Xavier Guernier (enseignant – retraité)
Enzo Cormann (écrivain)
Françoise Fiter (vice-présidente PCF CD66)
Belibel Kamel
Benmansour Othmane
Fred Périé (cinéaste et plasticien – Lorient)
Laurence Bismuth (militante syndicale et anticoloniale)
Jean-Pierre Boudine (professeur agrégé de mathématiques, auteur)
Agnès Salomon
Zahra Romenteau
Christophe Chomant (éditeur – Rouen)
Françoise Bouvier
Emi Serres (chef de terrain étude marketing)
Jacques Gragnon
Sadia Mezbo
Nassima Reale (responsable marketing médical)
Morad Ait-Habbouche (agence de presse)
Agathe Ninnin
Mireille Provansal-Lippmann (bénévole à La Cimade Aix en Provence, professeur émérite retraitée université Aix-Marseille, fille de résistants engagés contre la guerre d’Algérie)
Edith Meyer (retraitée)
Arthur Porto (formateur secteur éducatif, retraité)
Docteur François Provansal (Psychiatre)
Frédéric Durand (technicien et citoyen)
Camille Lévy Sarfati (autrice et curatrice)
Jean-Pierre Bouché (militant anti-colonial)
Catherine Marin-Guiton (enseignante retraitée)
Jeanne Larue (vice-Présidente du Département d’Ille et Vilaine en charge de l’Education
Conseillère départementale du canton de Rennes 3 (Blosne-Poterie-Chantepie)
Emma Tambou Marianna (étudiante)
Paul-Antoine Gauchon, Alixan (26)
Nathalie Blanchard (Action populaire en marais poitevin)
Sihem Ghorab
Linda Ouabdi Cherki (citoyenne)
Annick Brun
Françoise Lachqar
Michel Garcia
Jean-Philippe Milet (professeur de philosophie – Auvers-sur-Oise)
Virgine Serraï, docteure en littératures française et francophone (domaine de recherche : le colonisation en Algérie et la guerre d’Algérie)
Mael Barbier
Yasmina Bouzerara
F. Thevenin
Mohamed Sekkal (médecin)
Vivian Poux
Fabrice Colland
Christophe Montagnon
Hakan Sevindik (juriste)
François Jourdes
Hemmerlé Stéphane (citoyen et amateur d’histoire)
Annie Magnier
Djamel Bouzerara
Paul Bouffartigue (sociologue)
Sylvain Tichadou (intermittent du spectacle)
Marie-Louise Garcia
Didier Epsztajn (animateur du blog « entre les lignes entre les mots »)
Haccoun Aicha (infirmière APHP)
Anne Eydoux (économiste, Cnam)
Mourad Makri
Benghalem Salah
Olivier Jean (architecte, cadre de la fonction publique en retraite) Brahim Madaci (journaliste)
Christophe Prévost (journaliste culturel et élu)
Eric Lesaunier (retraité) Christine Lesaunier (retraitée)
Frédéric Haglund (enseignant de mathématiques – 91)
Jullia Damien (professeur des écoles)
Antoine Schmitt (artiste)
Gérard Boidron
Florence Jullien
Michel Martre
Ève Engel (professeur des écoles en REP)
Gamal Abina (journaliste consultant international sur la chaîne AL-24 news)
Claude Boucher (LDH Paris 18ème, Asst JC Einaudi)
Henri Pouillot (militant antiraciste, anticolonialiste)
Jean-Marie Simonet (photojournaliste à la retraite)
Pierre Déjean (informaticien retraité)
Aude Bonnin
Stéphane Jeannot (consultant en ESS et professeur d’économie)
Alice Salomon
Gilles Boillot
Anne-Marie Pauleau (IA-IPR retraitée)
Christon Hansma
Jean-Pierre Zemmour (militant des droits de l’homme et décolonial)
Catherine Teillard
Olivier Gloag (chercheur en littérature)
Nadia Zaimeddine (travailleuse sociale)
Michel Volovitch (biologiste, ENS)
Hélène Cartus
José Alcala (auteur-réalisateur)
Claire Bouillot-Salomon
Christine Daurat (citoyenne)
Veronique Simonet
Abeid Mohamed Embarec (président de l’association sahraouie Fils de nuages )
Meskaldji Aref (agent territorial)
Gérard Ameslon
Alain Blanchard (professeur d’astrophysique, université de Toulouse)
Françoise Escarpit (journaliste honoraire)
Patrice Rigaud (professeur agrégé de mathématiques)
Ahmed Dahmani (économiste)
Lila Lehbiben
Alain Bertho (professeur émérite d’anthropologie, Paris 8)
Mathilde Larrere (historienne)
Coriou Marie-Laure (vendeuse en librairie, en retraite)
Georges Rivière (graphiste)
Thierry Ducloux (retraité)
Catherine Galey
Michel-Denis Perrussel (retraité de l’Éducation nationale)
Robert Cremieux
Marion Duteurtre
Nordine Amer
Danielle Tribes
Henri Santamaria
Debret Mary
Pierre Macias
Frédéric Zarch
Annie Bussienne
Chaffard Claudia
Michel Berthelemy, 4ACG
Guy Lecroq
Olivier Schwartzbard (économiste consultant)
Maxime Rouquet
Farid Sidi Boumedine (pharmacien, docteur en sciences de l’information)
Maryse Gary Daoudi
Abdou Oudba
Patrick Fortunati
Joël Nogues (travailleur social)
Anja Rayé
Robert Koch (journaliste honoraire, AFP)
Jordi Grau (professeur de philosophie)
Anne Connan
Jean-Marie Tournier
Cyrille Ginglinger (Strasbourg)
Mehdi Lahlou (professeur)
Pierre-Yves D’Authenay (retraité de la FPE)
Leïla Petit (enseignante spécialisée)
Farid Bakhouche (chef de chantier en retraite)
Kamel Malik (gérant de sociétés dans l’immobilier – Toulouse )
Marie-Christine Callet
Waheb Bekkar (artiste musicien – Strasbourg)
Hutin Stanislas (4ACG – Anciens appelés et leurs amis contre la guerre)
Corinne Gazeau (retraitée)
Roshdi Rashed (directeur de recherche émérite au CNRS)
Selma Benavent (enseignante)
Francesco Correale (historien, CNRS, UMR 7324 CITERES – Tours)
Sébastien Dubois
Noura Larabi
Florence Willaert (4ACG)
David Robert (enseignant)
Aubin Hellot (cinéaste)
Isabelle Capek
José Tovar (professeur, syndicaliste, citoyen – Noisy le Sec)